Les coulisses de Majuno
Zoé Pignolet est artiste brodeuse. Son travail navigue entre l’art, l’artisanat et le design. Passionnée par la nature, Zoé a développé un univers onirique rare dans lequel elle mêle des végétaux comme les pétales de fleurs, des perles ou des étoffes notamment la soie.
Pour Majuno, elle a imaginé un plateau en crochet de Lunéville
Pourquoi avoir choisi la broderie ?
Le déclic est venu en terminale après la visite d’un atelier de broderie. La minutie de ce travail m’a touchée. Après mon diplôme des Métiers d’Arts textiles obtenu à l’École Duperré à Paris, j’ai été styliste broderie pour la haute couture parisienne durant plusieurs années. Puis j’ai voulu développer un univers plus personnel et ma marque propre. Aujourd’hui, j’ai déménagé mon atelier à Lyon, j’y crée des installations textiles très diverses mais avec le désir permanent de rendre la flore précieuse.
Comment avez-vous abordé le projet Majuno ?
Je travaille actuellement sur le sous-bois. Je me suis dit que la lumière qui en émane était parfaite pour un aplat, ce qui n’est pas mon support habituel. J’ai utilisé le crochet de Lunéville, une technique typiquement française qu’on retrouve principalement dans la haute couture. Il s’agit d’un principe de chaînettes qui permet l’application de perles ou de paillettes. Je le détourne en travaillant l’étoffe à l’endroit et non à l’envers comme traditionnellement, ce qui laisse apparaître le motif.
Contraintes, fragilité, temps d’élaboration :
- Il faudra une protection verre si table mais peut être non protégé si panneau vertical.
- Pas de contrainte de dimension pour la broderie à part largeur : environ 120 cm.
- L’échantillon prendra 6 heures (20 x 20 cm), nécessitera petites mains pour projet plus conséquent.